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Incorporation de la santé sexuelle et reproductive dans le programme d’études des infirmières au Mali

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Les infirmières constituent un groupe très important dans le milieu de la santé, et elles sont le plus souvent le premier point de contact des gens avec le système de santé au Mali. Leur formation à cet effet doit être de qualité et contextualisée pour pouvoir répondre aux demandes et aux besoins de la population locale.

Le projet FORCE

Sur la base d’une analyse de situation des différentes parties prenantes impliquées, le projet FORCE au Mali aidé les écoles publiques et privées à insérer des questions sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR), ainsi que le genre et l’inclusion sociale dans le programme du niveau Licence pour les infirmières. Le projet a également aidé les écoles privées ainsi que le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation Nationale à réviser l’ancien programme des « techniciens de la santé », c’est-à-dire des infirmières et des sages-femmes qui constituent le tiers du personnel de santé au Mali.

« Le projet FORCE a apporté une contribution positive à l’amélioration de la qualité de la formation au Mali. La SDSR, le genre et l’inclusion sociale sont des thèmes importants sur lesquels les enseignants devraient être formés et être en mesure de discuter, car ils ont le devoir de former les futurs agents de santé. » Dramane DAO, coordinateur du projet FORCE

Formation des formateurs

Par la suite, les enseignants ont été formés sur beaucoup de sujets ainsi que sur l’apprentissage basé sur les compétences, c’est-à-dire l’Approche Par Compétence (APC) », ce qui leur a permis d’utiliser des méthodes d’apprentissage et d’enseignement actives et d’aider les élèves à mieux apprendre.

Une cartographie des lieux possibles de stages a été également faite, car très souvent il y a trop d’étudiants dans certains établissements publics de santé, ce qui n’est pas propice à un apprentissage de qualité. Les parties prenantes ; les ministères en charge de la santé ; de l’éducation nationale et acteurs privés de la santé vont maintenant convenir sous certaines conditions de la participation des établissements de santé du privé à l’accueil des stagiaires dans la perspective de désengorger les structures publiques de santé. Un accord type appelé convention de stage concernant l’accueil des apprenants entre les écoles et les établissements de santé a été élaboré et sera utilisé comme base pour les différentes écoles de santé publiques et privées, Il faut signaler que l’étude de la cartographie des lieux de stage a révélé l’absence de cette convention de stage entre beaucoup d’école et de structures de santé et le stage se faisait dans l’informel (de bouche à oreille).

Lutter contre la violence basée sur le genre

La question de savoir comment traiter de manière appropriée les plaintes de violence basée sur le genre (VBG) que ce soit au sein du système éducatif lui-même ou dans la vie des apprenants/es, a été abordée dans les leçons et a également été prise en compte lors de la révision de cette convention de stage qui doit formaliser la collaboration entre l’école de santé et la structure d’accueil de santé du stagiaire.

Les enseignants ont fait remarquer qu’ils se sentaient beaucoup plus compétents pour discuter de sujets sensibles comme la SDSR, et que les élèves ont très bien réagi aux changements, étant plus actifs dans l’apprentissage. En fin de compte, nous espérons que la qualité des diplômés s’améliorera afin qu’ils puissent mieux servir la population locale.

« En tant que directrice du projet FORCE et ayant beaucoup travaillé avec nos partenaires maliens, je suis particulièrement fière que nous ayons facilité la mise à niveau du programme d’études des infirmières. L’intégration dans ce programme de sujets comme la grossesse précoce, la contraception, le VIH et les infections sexuellement transmissibles, et la violence basée sur le genre, aidera les infirmières à offrir de meilleurs services aux adolescents et aux jeunes. Ce fut un plaisir de travailler avec tous les partenaires au Mali et j’ai été impressionné par la force et la diligence du travail de chacun. » Prisca Zwanikken, Conseillère KIT.

Le projet FORCE est financé par le ministère néerlandais des affaires étrangères via le Nuffic – Orange Knowledge Programme.