Donner la priorité à la SDSR au Sahel
Le projet RESPECT SDSR des jeunes (Recherche, Éducation sur la Santé Sexuelle et Reproductive et Droits et Plaidoyer pour l’Égalité), qui a développé des cours de formation pour les étudiants en médecine et les professionnels de la santé sur la Santé, Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR) au Sahel, a pris fin.
Notre équipe de SDSR a conduit avec succès le projet RESPECT-SDSR des jeunes , en collaboration avec le partenaire de longue date qui est le Département d’enseignement et de recherche en santé publique de la faculté de médecine au Mali DERSP/FMOS après trois ans de coopération fructueuse avec les facultés de médecine et les ONG du Burkina Faso et du Niger.
Recherche et éducation sur la SDSR et le Genre
Le projet a été financé par Nuffic dans le cadre de “Orange knowledge Programme“, et a soutenu les facultés de médecine du Mali et du Burkina Faso ainsi que la faculté des sciences de la santé de l’Université Abdou Moumouni, au Niger. Les femmes, les filles et les jeunes au Sahel sont confrontés à de grandes difficultés en raison du manque d’accès à des informations et à des services de qualité en matière de santé, droits sexuels et reproductifs, de l’utilisation limitée de contraceptifs, des taux élevés de mariages d’enfants et de grossesses précoces, les mutilations génitales féminines et les risques d’avortements à risque.
Par conséquent, la SDSR nécessite une plus grande attention dans les programmes d’enseignement supérieur. L’intégration de la SDSR dans les programmes d’études était donc nécessaire, car elle était peu abordée dans le programme des deux facultés du Burkina Faso et du Niger.
Depuis le début du projet en août 2020, les trois facultés ont été guidées par KIT et les partenaires techniques CGIC, DONIBLOG et ASDAP dans le développement de cours de courte durée sur la SDSR et le Genre. En plus de ces cours, nous avons également mené des recherches qualitatives et des activités de plaidoyer sur les sujets de SDSR, et renforcé les liens entre les facultés de médecine et plusieurs ONG pour stimuler une synergie dans le développement des programmes, le renforcement dans les méthodes d’enseignement, dans la promotion de l’égalité des sexes et les expériences programmatiques sur la SDSR et le genre au Sahel
« Je crois que les échanges entre les facultés et les ONG ont été une partie importante du projet. Des cours qui se connectent à la réalité sont nécessaires, afin que les (futurs) professionnels de la santé soient en mesure de comprendre les multiples difficultés rencontrées au Sahel autour de la SDSR », explique Lincie Kusters, conseillère principale en SRHR chez KIT et responsable du projet RESPECT SDSR des jeunes.
« Nous avons fait un pas, mais l’intégration de la SDSR comme filière dans les masters est la prochaine étape pour les facultés du Burkina Faso et du Niger; comme une masse critique est nécessaire, pour contribuer à prévenir et à traiter les grossesses non désirées, les MGF/C, les mariages d’enfants, et la violence basée sur le genre (VBG) dans les systèmes de santé. »
Lancement du premier cours
Les trois cours de courte durée qui ont été développés visent à améliorer l’enseignement sur la SDSR et le genre au niveau supérieur, chez les étudiants en médecine et les professionnels de la santé de la région. Le premier cours a été lancé à Ougagadougou et Niamey en mars 2023. A Ouagadougou, 26 femmes et 25 hommes en médecine se sont inscrits et ont été formés ; à Niamey, la faculté a formé 6 femmes et 22 hommes.
Dans les deux pays, parce que nous nous sommes associés à Lafia Matassa au Niger, Agir-SD au Burkina Faso, les facultés offrant les cours ont également eu l’avantage supplémentaire d’apprendre des expériences pratiques des ONG travaillant avec les jeunes et engagées sur les SDSR.
La première formation sur la santé sexuelle au Mali est prévue pour février 2024 et sera en collaboration avec ARCAD Santé Plus et ses partenaires de la coalition.
Un nouveau cours régional sur la violence basée sur le genre dans les situations de conflit
En plus de ces cours, avec le soutien des facultés de médecine et du KIT, les ONG DONIBLOG, ASDAP, Agir-SD et Lafia Matassa ont également développé un cours de courte durée spécifiquement pour la région du Sahel sur la violence basée sur le genre dans les situations de conflit. Cette formation a été conçue pour contribuer à la prévention et au traitement efficace de la VBG. Il s’adresse aux organisations et associations qui luttent contre la violence basée sur le genre et qui travaillent dans le domaine de la SDSR.
Les équipes des différents pays ont dispensé la première formation en mars 2023 à 76 représentants d’organisations de la société civile dans les trois pays partenaires du projet. En outre, au Niger, Lafia Matassa a également inclus des jeunes dans la formation sur la VBG. Les 13 filles et les 12 garçons qui ont été formés peuvent maintenant fournir la même formation à d’autres structures de jeunesse dans le pays.
Échanges entre facultés et ONG
La synergie d’actions résultant de ce projet entre les facultés et les ONG leur a permis de développer et d’améliorer leurs méthodes d’enseignement et leurs cours de courte durée sur la SDSR. Ensemble, les partenaires ont créé une assise prospère pour un meilleur accès à l’enseignement sur la SDSR et le genre au niveau supérieur pour les (futurs) professionnels de la santé.
Si vous ou votre organisation souhaitez-vous inscrire à l’un de ces cours au Mali, au Burkina Faso ou au Niger, veuillez contacter les personnes de contact concernées ci-dessous.